terça-feira, 8 de fevereiro de 2011

Justiça e Caridade, o maior movimento islâmico marroquino, apela a"uma mudança democrática urgente"

Cheik Abdessalam Yassine, de 83 anos, líder do movimento
O movimento islâmico «Justice et Bienfaisance» (justiça e Caridade), proibido mas tolerado pelas autoridades marroquinas, apelou ontem a uma "mudança democrática urgente" e ao "estabelecimento de mecanismos que ponham termo à autocracia".
Num texto publicado na Internet, o movimento "saúda as manifestações na Tunísia e no Egipto" e apela "a uma mudança democrática profunda e urgente (...) a fim de instaurar uma verdadeira separação de poderes ". O movimento reclama também a "revogação" da actual Constituição.


Justice et Bienfaisance, qui se "définit comme un mouvement pacifique à référence islamique", est l'un des mouvements islamistes les plus importants du Maroc. Il est dirigé par le cheikh Abdessalam Yassine, 83 ans, un ancien inspecteur de l'enseignement influencé par le soufisme. "Pour les autorités, [ses membres] seraient entre 30 000 et 40 000. Mais les responsables du mouvement islamiste estiment que celui-ci compte près de 200 000 adhérents", a déclaré le politologue Mohamed Darif, spécialiste de l'islamisme marocain. "Mais la principale force de Justice et Bienfaisance est son organisation et sa capacité de mobiliser", ajoute-t-il.

EN FINIR AVEC LA "BENALISATION"

"Des millions de Marocains souffrent de la pauvreté et du manque. Il est injuste que la richesse du pays soit accaparée par une minorité", souligne le mouvement sur son site Internet. "Nous demandons aux autorités de mettre un terme à la 'benalisation' [du nom de l'ex-président tunisien Ben Ali] que connaît le Maroc et de crédibiliser les institutions constitutionnelles", précise encore Justice et Bienfaisance.

Jeudi dernier à Rabat, le ministre de la communication, Khalid Naciri, a assuré à la presse que le Maroc "s'est engagé depuis longtemps dans un processus irréversible de démocratie et d'ouverture de l'espace des libertés". "Les citoyens peuvent s'exprimer librement (...), tant que cela se déroule dans le plein respect des intérêts vitaux". Il s'exprimait ainsi après des appels, diffusés sur le Web, à une manifestation pacifique le 20 février, en faveur d'une "large réforme politique".

Le Maroc doit veiller à ce que les bénéfices du développement économique "soient partagés par tout le peuple marocain", a estimé lundi le commissaire européen à l'élargissement, Stefan Füle, en évoquant les "leçons" des événements de Tunisie et d'Egypte. M. Füle a souhaité que les autorités marocaines "avancent davantage" sur la voie des réformes qu'elles ont engagées. Il a notamment cité les domaines "de l'éradication de la pauvreté, du développement social (...), des réformes démocratiques, de la liberté d'expression et de la réforme de la justice", lors d'un point de presse commun avec le chef de la diplomatie marocaine

Le Monde – 08-02-2011

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