terça-feira, 1 de fevereiro de 2011

Apelo de um ex-capitão da Força Aérea de Marrocos


Chamo-me Mustapha Adib. Era Capitão na Força Aérea de Marrocos quando, em 1998, denunciei em carta ao então príncipe herdeiro e actual rei de Marrocos, Mohamed VI, a corrupção que grassava nas Forças Armadas marroquinas...

Le mekhzen avait alors diligenté une enquête qui avait abouti à l’arrestation de 4 personnes dont 2 militaires et deux civils.

Juste après, j’ai fait l’objet de nombreuses brimades, punitions, mutations arbitraires, et prison militaire, comme vengeance des supérieurs de l’armée qui n’avaient pas apprécié que je dénonce des pratiques qu’ils ne cessent eux même de commettre pour s’enrichir frauduleusement, comme leur avait demandé Hassan II juste après le coup d’état raté de Skhirat en 1972.

J’avais tout fait pour faire cesser cette vengeance, y compris la réécriture à Mohamed VI qui était devenu roi entre temps. J’avais même fini par demander ma libération de l’armée. En vain.

Le responsable du cabinet du roi à l’époque, Fouad Ali Elhimma, se contentait juste de me dire de patienter… ce que j’avais fait pendant des semaines et des semaines.

Ne voyant rien venir pour me secourir de ce calvaire que je subissais suite à l’accomplissement de mon strict devoir d’officier, j’ai fini par rendre public le fait que l’armée au Maroc était corrompue et ce, sur les colonnes du journal Français Le Monde.

Avant même que l’article ne soit publié, j’ai été arrêté et séquestré sans jugement ou notification, dans une caserne militaire à 100m du bureau de Mohamed VI. En Janvier 2000, j’ai été présenté au Tribunal Permanent des Forces Armées Royales de Rabat pour des motifs imaginaires, à savoir « violation des consignes militaires » et « outrage à l’armée ». Après plusieurs audiences, ou tous mes droits ainsi que ceux de ma défense ont été systématiquement bafoués, j’ai été condamné à deux ans et demi de prison ferme.

Pendant, et après ce procès, j’ai fait l’objet de soutien d’un grand nombre d’associations internationales comme :

- Amnesty international m’avait adopté comme détenu d’opinion ;

- Transparency International m’a décerné le Prix International de l’Intégrité 2000 ;

- Le Groupe de Travail sur le Détention Arbitraire qui relève de l’ONU avait même conclu que ma détention était arbitraire et avait demandé au Maroc de me libérer immédiatement et sans condition, mais le Maroc ne l’a pas fait et a préféré que je demande la grâce au roi, chose que je n’ai pas faite ;

- La FIDH, l’OMCT, ASF, et autres

En quittant la prison après avoir purgé la totalité de ma peine, je n’ai pas pu trouver un travail au Maroc, malgré mon diplôme d’Ingénieur en Télécommunication et mon expérience dans les réseaux de télécommunication militaires.

Aujourd’hui, ma conscience m’interpelle concernant ce qui se passe au Maroc comme injustices et dérives. Et je crains que ce régime autocrate de Mohamed VI ne sache pas comment de comporter avec les marocains s’ils seraient amenés à manifester comme c’est le cas dans les pays voisins. C’est pourquoi j’ai émis deux appels : le premier au roi, le deuxièmes à mes camarades de l’armée, et où j’explique de la façon la plus transparente, la plus directe et sans aucune hypocrisie la situation au Maroc telle que je la sens. J’y demande aussi au roi et à mes camarades d’armes de prendre chacun ses responsabilités.

Ces appels sont ci-joints, et je vous serai reconnaissant si vous voulez bien les publier ou les diffuser à la plus grande échelle possible.

Je vous remercie par avance.

Cordialement.

Mustapha Adib

Sem comentários:

Enviar um comentário