O eurodeputado Charles Tannok |
Pré-Relatório Sobre a situação dos direitos humanos na região
do Sahel (2013/2020(INI)) - Comité de Negócios Estrangeiros.
Relator: Charles Tannock (Eurodeputado pelo
Partido Conservador Britânico – Grupo Conservadores e Reformistas Euorpeus)
O Parlamento Europeu:
(37.) (1) Réaffirme,
quoiqu’il en soit d’un possible accord politique final, que l’autodétermination
est un droit humain fondamental, comme il est spécifié dans l’Article 1 de la
Convention internationale sur les droits civils et politiques de l’ONU […]
(38.) (2) Exprime son
attention particulière au rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur
la torture, qui met en évidence des faits de torture et de viol de la part des
autorités marocaines sur des prisonniers et des manifestants […]
(38.) (3) Porte une
attention particulière au démantèlement du camp de Gdeim Izik en novembre 2010,
avec la violence significative qui a atteint des vies humaines tant marocaines
que sahraouies, et le procès de 25 Sahraouis qui s’est ensuivi, 25 Sahraouis
parmi lesquels de nombreux activistes des droits humains, en février 2013 […]
(38.) (4) Note l’insistance
marocaine en ce qui concerne le « déroulement en bonne et due forme d’un procès
équitable », et les conclusions positives de certains observateurs
internationaux, mais rappelle aussi l’inquiétude exprimée par le Rapporteur
spécial des Nations Unies sur la torture quant au recours à un tribunal
militaire, aux allégations de torture des accusés, et à l’incapacité des
autorités marocaines d’investiguer à ce propos […]
(38.) (5) Relève les
conclusions des ONG et observateurs des droits de l’homme concernant ce procès,
qui soulignent les persécutions politiques, le manque de preuves, et les
sentences excessives […]
(38.) (6) Demande en
conséquence aux autorités marocaines de « travailler avec la société civile et
d’autres acteurs » pour garantir la transparence et l’équité de leurs procès
judiciaires, d’enquêter sur et de poursuivre les responsables de la sécurité
accusés d’avoir participé à des détentions arbitraires, des tortures ou des
abus de pouvoir.
(39.) (7) Réaffirme sa
préoccupation quant au rapport de 2006 du Haut Commissariat des Nations Unies
pour les droits de l’Homme qui fait état de restrictions de libertés, de
parole, de rassemblement et d’association, au Sahara Occidental/
(39.) (8) Regrette
l’obstruction évidente que les institutions marocaines opposent aux ONG
[sahraouies] qui ont une position pro-indépendance, en les empêchant d’être
reconnues et enregistrées légalement.
(39.) (9) Condamne la
répression souvent sévère de toute expression des Sahraouis qui « sape
l’intégrité territoriale marocaine » (expression utilisée par la législation
marocaine).
(40) (10) [À propos du «
développement économique et infrastructurel » du Sahara Occidental impulsé par
le Maroc] Rappelle le droit inaliénable du peuple du Sahara Occidental à
profiter de ses richesses naturelles, et rappelle qu’aucun accord de commerce
entre le Maroc et l’Union européenne ne devrait exister sans que le
consentement du peuple sahraoui, et le fait qu’il en bénéficie, ne puissent
être clairement démontrés.
(40) (11) À ce titre, se
prononce clairement contre le renouvellement de l’accord de pêche UE-Maroc,
tant que la démonstration évoquée ci-dessus n’est pas faite.
(44) (12) Fait une allusion
discrète à la situation des droits de l’Homme dans les camps, où les plus
récents observateurs n’ont noté dit-il que peu de signes de violation
systématique et institutionnelle des droits humains, rappelant que les
accusations de restrictions du droit d’expression et de déplacement (et d’envoi
d’enfants par force pour un entraînement militaire à Cuba) sont le fait essentiellement
du Maroc et que le F. Polisario les dénie avec vigueur.
46 (13) Regrette le report,
par le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la décision d’extension aux droits
humains de la mission de surveillance de la MINURSO, et l’invite à l’adopter à
l’avenir, ou alors à établir un nouveau « corps » dédié aux droits de l’Homme,
« permanent et impartial », qui soit en mesure de superviser la situation des
droits de l’Homme sur l’ensemble du Sahara Occidental (TO + camps et autres
régions contrôlées par le F. Polisario), et soit en mesure d’instruire des
plaintes individuelles.
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