Eneko Landaburu, diplomata espanhol ao serviço da diplomacia mercantil da União Europeia... |
Eneko Landaburu, Embaixador e Chefe da delegação da União Europeia em Marrocos, dá uma longa entrevista ao jornal online oposicionista www.fr.lakome.com
Ocupando o lugar em Rabat desde setembro de 2009, Eneko Landaburu deixa no próximo mês o seu cargo à frente da delegação da UE em Marrocos.
Question centrale pour la diplomatie marocaine :
le Sahara. Est-ce que les deux dernières résolutions du Parlement européen (qui
critiquent la situation des droits de l'homme au Sahara et exigent la
libération des détenus politique sahraouis) ont eu un impact sur la qualité des
relations avec Rabat ?
Eneko
Landaburu : Non, les autorités marocaines sont parfaitement
au courant des positions des uns et des autres sur cette affaire du Sahara
occidental qui, je le comprends, est le thème central et incontournable de la
diplomatie marocaine. Je souhaite pour ma part que l'on trouve une solution
assez rapide à cette question, selon les conditions et termes agréés par les
Nations-Unies. Je souhaite que ça aille vite car cela libérerait la diplomatie
marocaine d'un chapitre qui, à juste titre, la mobilise beaucoup. Et cela lui
permettrait, j'en suis sûr, d'être plus active sur d'autres fronts où je suis
persuadé qu'elle peut jouer un rôle plus influent.
Il y a des gens
en Europe qui ne partagent pas la thèse marocaine, selon laquelle un statut
d'autonomie serait la solution. Il y a des gens en Europe qui appuient le Maroc
et qui considèrent que c'est soit la solution, soit une des solutions. Nous
avons une diversité de points de vue et il faut faire avec, on est en
démocratie, chacun peut s'exprimer. Après, il y a les positions politiques. Il
est clair qu'un certain nombre d'états membres, dont la France, soutiennent la
position marocaine. D'autres pays sont un peu plus distants. Ils ne la rejette
pas complètement mais disent qu'il faut laisser le choix. Et puis il y a la
position commune, politique, de l'UE, qui consiste à dire que nous ne prenons
pas position sur le fond. Nous soutenons totalement M. Ban Ki Moon et les
Nations-Unies dans la recherche d'une solution politique, mutuellement agréée,
durable, etc.
Il faut donc
s'habituer à des expressions qui ne sont pas forcément favorables. Elles
s'expliquent souvent par l'histoire mais ce qui est le plus important, c'est la
position officielle des autorités et gouvernements de l'UE. Je veux dire de
façon très claire que si jamais on arrive -bientôt j'espère - à une solution
acceptée, alors je pense que l'UE fera les efforts nécessaires pour accompagner
le mieux possible la mise en œuvre de cette solution politique.
Cette question du Sahara peut-elle encore bloquer
la coopération économique Maroc-UE, sur l'accord de pêche par exemple ?
Eneko
Landaburu: On est en train de négocier un accord de pêche, j'espère que l'on va
bientôt conclure les négociations. Et les résultats de ces négociations vont
être présentés selon les modalités démocratiques, notamment au Parlement
européen. Je suis sûr qu'un certain nombre de représentants du peuple, qui sont
favorables aux thèses du Polisario, vont remettre en cause la légitimité de cet
accord parce qu'il va permettre la pêche de poissons au large du territoire
contesté. Je pense qu'ils ne sont pas suffisamment nombreux pour l'emporter.
Une analyse juridique à laquelle je souscris dit qu'une autorité qui a la
responsabilité de l'administration d'un territoire peut exploiter un certain
nombre de biens et produits pour autant que cela ait des effets positifs sur la
population. C'est ça qui est essentiel. Certains au Parlement européen vont le
contester, il diront ce qu'ils auront à dire, et ensuite il y aura le vote.
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