A brutal repressão policial da pacífica manifestação do passado Domingo, dia 13-03, em Casablanca, poderá ter marcado o rompimento definitivo do «noivado»!
A revista «L'Express» pediu a Fouad Abdelmoumni(*), conhecedor profundo da realidade marroquina, que ajudasse a compreender de que forma Marrocos poderá encarar a onda de choque da "revolução árabe" a que estamos a assistir.
Marrocos não ficará alheado ao "despertar árabe". Na realidade, a onda de choque já está amplamente presente na prática das autoridades e nos seus discursos. A proclamada aceitação da contestação e vontade declarada de não dar origem ao descontentamento popular, nomeadamente através do aumento de preços, escondem a real apreensão. As mentalidades também mudaram. Até agora as pessoas não reagiam porque elas tinham a noção de que não era possível mudar as coisas. Agora sabem que as coisas podem ser mudadas, inclusive de modo significativo e rápido. Estamos, pois, a acordar.
Mais celle-ci s'inscrit bien évidemment dans les spécificités du royaume. Je ne m'attends pas, à court terme au moins, à un embrasement généralisé ou à une montée rapide de la contestation, mais plutôt à des initiatives diverses provenant des différents segments de la société civile ou de certains partis, autour de revendications politiques plutôt réformistes. J'ai le sentiment que les choses iront crescendo, mais relativement lentement. Sauf bien sûr s'il y avait une réaction dure des autorités, mais celles-ci sont prudentes et peu soucieuses de fabriquer des martyrs.
Le mouvement qui se dessine n'est pas antimonarchique mais contre la monarchie absolue. La revendication principale porte sur la démocratie parlementaire. La monarchie n'est pas rejetée mais invitée à épouser le mouvement. Cela dit, personne n'appelait en Tunisie à la chute du régime le jour de l'immolation de Mohamed Bouazizi... A l'évidence, si la monarchie fait des avancées très substantielles, elle sortira gagnante, mais si elle joue la confrontation ou le délitement, toutes les évolutions sont possibles. Nous sommes encore dans un pays où les critiques et le ras-le-bol épargnent le roi. On met en cause la classe politique, l'entourage royal, mais pas le souverain. Mais cela ne durera pas indéfiniment. D'autant que le Maroc, après les "10 glorieuses" de la première décennie du règne, traverse une période difficile sur le plan économique et social. Ces problèmes sont dus en partie à la crise internationale mais pas seulement. Et ils rendront de plus en plus difficile le financement de la paix sociale.
(*) Fouad Abdelmoumni nasceu em Fez, em 1958, e frequentou o Instituto de Estudos Agronómicos e Veterinários. Economista e militante associativo, Vive em Rabat. Actualmente preside à Al Amana, organização marroquina de micro-crédito. Militante do Direitos do Homem, esteve preso por várias vezes em Derb Moulay Chérif e noutros locais de detenção sem que fosse julgado ou condenado.
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